Le jour ou j’ai trouvé un travail, je n’ai pas eu envie de travailler

J’ai décroché mon CDI après de longues semaines de recherches et dans le secteur d’activité que je cherchais. Cerise sur le gâteau, j’ai évolué par rapport à mon précédent poste, autant en responsabilité qu’en salaire. Mais une chose me pose problème :

Je ne suis pas encore prêt à travailler!!

Très prévoyant que je suis, et conscient de la réalité du marché de l’emploi, j’ai prévu des vacances dans une période creuse en terme de recrutement, et ça m’embêterai vraiment de ne pas partir avec mes amis.

Alors je prends mon courage à deux mains et appelle le DRH. Le recrutement s’était bien passé, nous avions échangé énormément sur nos passions communes et il m’a discrètement fait comprendre que le poste était pour moi avant de le confirmer le lendemain par téléphone. Je me rassure intérieurement, s’il me veut il attendra 3 semaines de plus !

« Bonjour, je me permet de vous appeler par rapport à notre dernier entretien, je voudrai savoir s’il serait possible de décaler mon arrivée dans l’entreprise de 3 semaines. Je peux être disponible à partir du 20 août. »

Mais en prononçant ces mots, j’ai réalisé l’absurdité de ma demande. Si l’entreprise recrute c’est qu’elle a des besoins, j’ai réussi à avoir exactement un job qui dépasse mes attentes et en plus je rechigne sur une date alors que d’autres sauteraient sur l’opportunité. Et le DRH va très vite comprendre que je veux juste partir tranquillement en vacances. Mais j’attends sa réponse, on ne sait jamais…

« Je comprends mal votre demande, vous nous aviez affirmé, lors de notre entretien, être disponible étant donné que vous n’aviez pas d’emploi… aurais-je mal compris ? »

Qui est pris qui croyait prendre… Je me retrouve coincé et cherche un moyen de m’en sortir, une porte ouverte, une fenêtre, même une lucarne. Mais rien n’y fait, je reste sans voix, pas une idée, je ne ferai qu’aggraver ma situation et je pourrai perdre le poste.

« Non, vous aviez bien compris, je demandais juste ce renseignement étant donné que l’activité de l’entreprise est plus faible en août et que j’avais compris que mon embauche était à l’origine prévue pour septembre. »

Là je sais que je m’enfonce et le DRH l’a bien senti aussi, ce que je dis reste logique est sensé mais on sent bien qu’il y a anguille sous roche. Il m’explique alors :

« Vous avez entièrement raison, l’activité de l’entreprise est plus faible sur cette période, mais vous devez être formé sur le poste pour être opérationnel dès septembre et la personne qui vous forme a pris sur elle de décaler ses congés pour vous. »

Aïe, il appuie sur la corde sensible et je sens qu’il perd doucement patience, quant à moi je suis coincé, je dois terminer cet entretien au plus vite.

« Très bien, je comprends vos impératifs, je serais donc présent le 1er août pour mon premier jour de travail. »

« Par contre, la prochaine fois que vous voulez des vacances, évitez de les demander avant d’avoir commencé à travailler ! Je compte sur vous le 1er. A bientôt. »

Ouf, je m’en suis sorti sans encombre, mais il s’en est fallu d’un cheveu, heureusement que le DRH est sympa, ou est-ce qu’il a vraiment besoin de moi ? Je le saurai bien rapidement !

La leçon que je retire de ce mauvais pas : Quand on arrive à décrocher un emploi : ne pas repousser son entrée dans l’entreprise, faire une croix sur les vacances (j’avais du temps libre pendant ma recherche d’emploi, il fallait mieux l’utiliser !) et foncer vers sa nouvelle vie, déterminé à prouver ma valeur à l’entreprise (et oui, la période d’essai n’est pas encore terminée, ni commencée d’ailleurs).

 

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